Des composants toxiques détectés dans les couches bébés

14 mars 2017

Des composants toxiques détectés dans les couches bébés

Si les couches jetables facilitent la vie de bon nombre de jeunes parents, elles ne le sont pas pour autant à croire les dernières nouvelles. En portant ces produits, les bébés seraient exposés à des substances dangereuses, révèle la conclusion d’une étude du magazine 60 Millions de consommateurs.

En fait, on a détecté la présence de résidus toxiques dans la majorité des couches-culottes vendues sur le marché bien qu’ils soient en faible quantité. Ce sont notamment des composants irritants, herbicides et hydrocarbures dont « la toxicité est suspectée ou avérée ». Cette découverte résulte d’un test mené par le mensuel en question qui réclame une tolérance zéro à ces substances.

 10 marques étudiées contiennent des substances toxiques

Le test s’est porté sur douze références de couches testées y compris ceux qui sont étiquetés « écologiques ». Parmi la douzaine de marques testées, seules deux d’entre elles ne comportaient pas les substances recherchées, il s’agit de la marque de distributeur E. Leclerc et les couches « Love & Green ». Les dix restants contiennent au moins une substance indésirable, déplore le dernier numéro du mensuel paru ce lundi.

Les composants en question sont des composés organiques volatils irritants et neurotoxiques comme le tuolène ou le styrène qui ont été détectés dans neuf couches-culottes du commerce testées. Certes, les teneurs ne représentent pas de risques majeurs, soient, inférieures aux seuils réglementaires. Toutefois, ces derniers ont été relevés en cas d’inhalation. Pour le cas de couches appliquées directement sur la peau à longueur de journée, aucune évaluation du risque n’est définie.

 « Eco Planet » de Carrefour et « Baby Dry » de Pampers font partie du lot

Les couches Carrefour pourtant estampillées « Eco Planet » n’est pas tout à fait écologique comme leur nom l’indique. Selon le magazine, ce modèle recèle à la fois d’hydrocarbures toxiques dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des traces de l’herbicide glyphosate, probablement irritant et cancérigène. Or, Carrefour daignait que l’ensemble de ses couches-culottes « respecte scrupuleusement la réglementation en vigueur ». Ainsi donc, même les produits écologiques ne sont pas épargnés.

Pour leur part, les « Baby Dry » de Pampers distribués par la marque Protecter & Gamble renferment en plus de dioxines et furanes susceptibles de perturber le système hormonal, deux autres pesticides classés cancérigènes possibles d’après l’analyse de 60 Millions de consommateurs. Pourtant, Pampers était le leader incontesté du secteur. En principe, les langes jetables conventionnels sont conçus avec de la cellulose ainsi que différentes matières en plastique, ce qui confère la douceur comparable à la soie. Comme la marque le dit si bien « comme une caresse sur la peau ». Cependant, rien n’est très explicite sur la composition des produits.

Prévaloir le principe de précaution

Ces langes qui sont censés protéger les fesses des nourrissons constituent des substances toxiques alors qu’ils sont particulièrement sensibles à la toxicité de ces produits. 60 Million de consommateurs dénonce la présence de ces composants, même « à l’état de résidus » et « en dessous des seuils fixés par la réglementation ». Le magazine estime que « le principe de précaution doit prévaloir » et que « tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébés ».

Pour les deux marques étudiées qui sont exemptes de résidus toxiques, l’exploit écologique fait ses preuves. D’autant plus que ces deux produits s’achètent à des prix abordables, à seulement 20 centimes l’unité pour les couches « Mots d’enfants » de Leclerc. Les couches de la marque Love & Green non plus ne sont pas onéreuses. « Nous utilisons des matières naturelles, au maximum » souligne bien sa cofondatrice Céline Augusto. «Nos couches sont composées de 40% à 50% de cellulose et nous utilisons des bioplastiques, des matières bien souvent délaissées par les autres marques au profit des plastiques, pétrolium et… matériaux moins onéreux » rajoute-t-elle.

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