Les choses que vous ignorez encore sur la bourse Erasmus
Vous connaissez Erasmus. La bourse étudiante qui permet à des millions d’étudiants européens et quelques professeurs de faire un trimestre à deux ans d’étude dans un pays de l’union pour valider des unités de valeur ou pour échanger des méthodes pédagogiques.
Ce programme d’échange a 25 ans et il compte 270 000 jeunes participants sur 33 pays. Erasmus, qui a démarré timidement, a su convaincre de son efficacité pour parfaire le cursus des étudiants. Il connaît à ce jour des difficultés de renouvellement de budget. En effet, il subit les coupes budgétaires imposées par l’Europe aux 32.
Il faudra la plénière de décembre pour abattre la menace et six milliards d’euros alloués pour les dettes et le budget 2013. Quoiqu’il en soit le parlement a prouvé que le programme pouvait être remis en cause au niveau financier mais aussi au niveau pédagogique.
Les choix des destinations
L’objectif politique de Erasmus a toujours été de construire l’union à l’intérieur de l’Europe en permettant de connaître mieux le pays de son voisin. Les chiffres parlent et nous apprennent que les étudiants viennent majoritairement d’Angleterre, de France, d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne et d’Italie. Ils s’orientent vers l’Angleterre, l’Espagne, la France, l’Allemagne et l’Italie.
On cherche à parfaire son anglais ou son allemand mais on préfère découvrir l’espagnol et le français. La France, par exemple accueille 30 000 étudiants étrangers mais la même année le même nombre la quitte pour développer des connaissances linguistiques chez ses voisins.
Des destinations à la mode : Portugal et Scandinavie
On constate une évolution de 45 % vers la destination d’une des portes de l’Europe qui est le Portugal. Les étudiants apprécient la vie de l’Europe du Sud et surtout il découvre en même temps l’Espagne. La Scandinavie intrigue par le modèle social et économique qu’elle représente à travers la réussite du Danemark, de la Suède et des Pays Bas.
Les étudiant turcs voyagent en force pour découvrir l’Europe. Ils étaient moins de 3 000 en 2005 et en 2010, ils sont plus de 8 000 à choisir une destination de formation par Erasmus. Il ne faut pas oublier que le coût d’un séjour est un véritable budget pour un étudiant.
La bourse couvre seulement un tiers des dépenses et surtout l’habitation.Si les étudiants ne sont pas soutenus par leur famille, il est pratiquement impossible de concrétiser le projet. En sachant que l’âge moyen des étudiants est de 23 ans et majoritairement des femmes qui sont représentées à hauteur de 62 %.
L’origine des étudiants
Les étudiants venant des sciences dures ne sont pas très présents dans le programme. Ils considèrent qu’une expérience à l’étranger est difficile à réaliser parce que leur cursus n’est pas forcément ouvert aux langues étrangères.
Lorsqu’ils sont pratiquants d’une autre langue, c’est souvent parce qu’ils ont eu la chance d’avoir une ouverture par leur environnement familial. Ils ont malgré tout une bonne connaissance de l’anglais mais une petite pratique. A l’encontre les étudiants en sciences humaines et les étudiants en arts sont très nombreux à faire leur demande. Ils savent que la pratique d’une langue étrangère est capitale pour leur avenir professionnel.
L’objectif du sentiment européen
L’un des buts de Erasmus est de faire connaître les cultures et les langues de l’Europe pour construire et renforcer le sentiment européen. Il semble que cette appartenance au territoire européen ne soit pas vraiment gagné par les étudiants qui se déplacent. Mais ils redécouvrent souvent leur solidarité entre compatriotes lors des voyages.