Une ancienne pierre gravée a été découverte à Tintagel

28 juin 2018

Une ancienne pierre gravée a été découverte à Tintagel

Récemment, des archéologues britanniques ont exploré le château de Tintagel, en Cornouailles. A titre d’information, Tintagel est un village des Cornouailles en Angleterre, connu pour son château et comme étant le lieu de naissance du roi Arthur.

L’équipe de l’Unité Archéologique de Cornouailles y a préalablement trouvé des coquilles d’huîtres, des os de bétail, des bols de l’Empire Byzantin et des verres à pied de la péninsule ibérique. Mais le plus attirant dans cette découverte, c’est que les explorateurs ont mis la main sur une ancienne pierre gravée qui servait de rebord de fenêtre.

Un peu d’histoire…

Tingatel

Après que les Romains ont quitté la Bretagne vers 410, les chefs bretons ont passé leur temps à combattre les uns contre les autres, ce qui a favorisé l’invasion progressive de l’Angleterre par la population germanique. Au début du VIème siècle, il y a eu un coup d’arrêt momentané à l’avance de ces barbares, lié à un certain nombre de travaux, dont des chroniqueurs contemporains.

C’est une légende dont les origines se perdent dans la nuit des temps. A l’époque ou les Romains sont partis, les premiers rois d’Angleterre luttaient contre les envahisseurs saxons. Une époque dont on sait peu de choses, sinon le nom d’un souverain légendaire du Vème siècle devenu roi grâce à son épée, enfoncée solidement dans un rocher que personne avant lui n’avait réussi à retirer : le roi Arthur et son épée magique Excalibur.

Tintagel est une localité et une paroisse civile de la côte nord-ouest du comté de Cornouailles en Angleterre. Autrefois, la ville s’appelait Trevena. Dans la légende arthurienne, Tintagel est le lieu dont est originaire le roi Arthur. On trouve également aux alentours du village, sur le littoral rocheux, des ruines qui remontent au Vème siècle qui ne serait autre que le « château d’Arthur ». Les recherches dans les années 30 menées par Ralegh Radford, archéologue, ont conclu l’existence d’un monastère celtique et d’un comptoir marchand du Vème et VIème siècle aux environs du site d’un château du XIIème siècle. On pense que ce lieu était un centre d’échange important avec le monde méditerranéen, immédiatement après la chute de l’Empire romain. Ces dernières explorations ont ainsi permis de découvrir cette ancienne pierre gravée.

Une découverte intéressante

Ardoise de Tintagel

 

La découverte intéressante des archéologues britanniques est une dalle en ardoise de 61 cm qui date du VIIème siècle. Elle comporte non seulement des écriteaux grecs et latins, mais aussi des symboles chrétiens. Les scientifiques interprètent ces signes comme des noms romains et celtiques comme « Tito » ou « Titus », les mots latins « fili » (fils), « viri duo » (deux hommes) et « Budic ». Ces résultats apportent de nouveaux indices sur l’histoire de ce site intimement lié au roi Arthur.

Les connaisseurs considèrent que les gravures sont à l’origine des héritiers de la Table ronde du légendaire souverain. Selon les interprétations des scientifiques de l’Unité Archéologique de Cornouailles, les chevaliers qui ont succédé à ceux d’Arthur formaient un groupe multiculturel. Comme l’a expliqué Michelle Brown de l’Université de Londres, l’écriture, la langue et les symboles chrétiens utilisés prouvent les liens avec la Méditerranée et donnent une image plus nette de la population à Tintagel au VIIème siècle.

Les traces d’écritures de 1 300 ans passés

Inscriptions sur la pierre

 

C’est fascinant d’imaginer qu’une personne ait gravé ces écritures grecques et latines, ainsi que les symboles chrétiens sur la falaise de Cornouailles. La détection d’un tel « art » qui date de la fin du Vème siècle au VIème siècle, est très importante et surprenante de nos jours. Pour rappel, la dernière découverte de ce genre remonte à plusieurs années : c’était en 1998 que l’équipe de la Commission des édifices et monuments historiques pour l’Angleterre et l’Unité Archéologique des Cornouailles a pu trouver le terme « Artognou » sur la dalle. Ils ont pu conclure que ce terme avait un lien avec le roi Arthur.

Alban Gautier, spécialiste d’histoire médiévale anglaise à l’Université de Caen (Calvados), interprète ces écritures et ces symboles comme une religion impériale au IVème siècle grâce au christianisme. Les langues utilisées à l’époque étaient le latin. Comme Arthur est considéré comme un roi légendaire de l’époque, les explorateurs n’ont pas encore eu des preuves concrètes jusqu’à ce jour concernant son existence. C’est pour cela qu’Alban Gautier a donné son avis sur l’exploitation de l’histoire britannique : il pense qu’un jour, il sera possible d’identifier les princes de Tintagel entre le Vème et le VIIème siècle en utilisant les écritures et les symboles sur place.

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